Peter se plait dans son nouveau garage, avec les technologies qu’il découvre. Bien plus avancé que les années 80 où il vient. Comment pourrait-il retourner à son époque après avoir goûté à tout ça ? Tout lui paraîtra si fade. Alors il profite du temps passé ici et de sa rencontre avec … Lorna d’une autre timeline. Peter a bien compris qu’elle est également la fille de Magneto, mais c’est quelque chose qu’il ne peut lui révéler. C’est un sujet qui le contrarie lui aussi.

Afin de ne pas y penser d’avantage, il préfère se vider l’esprit dans son garage, visionnant des films à vitesse rapide, jouant à des jeux qu’il n’aurait jamais pensé exister. La musique à fond raisonne dans tout l’immeuble. Le concierge a déjà appelé les flics plusieurs fois, mais attraper Peter, c’est impossible. Les pauvres se retrouvent à l’autre bout du quartier en quelques secondes, sans pouvoir comprendre ce qu’il s’est passé.

Occupé à rager dans le ventre de la baleine Jabu-Jabu avec son fidèle Link, Peter se frotte la tête en criant. Pourquoi ce niveau est si compliqué ? Se déplaçant à la vitesse du son, il part chercher une bouteille de coca au supermarché du coin. En moins d’une minute, il est de nouveau assit. Peter a eu le temps de voir un mini gars trainer devant le garage. Le jeune homme ne s’en formalise pas et continue sa partie. Cette espèce de vieille méduse est en train de lui faire perdre tous ses cœurs. Tout ça à cause de cette crétine de Princesse Ruto. Franchement ! Ces Zora lui font un peu penser aux elfes dans le seigneur des anneaux. Des personnes hautaines. Peut-être que son père, Magneto, a lui aussi du sang elfique/zora. Ca expliquerait pas mal de chose.

Coupé dans son ricanement par le bruit du portail qui s’ouvre, Peter se retourne. En une fraction de seconde, il éteint la musique, se place devant le gamin qui entre sans gêne et trouve sympathique l’idée d’attacher les lacets de ses deux chaussures ensembles, pendant que la scène se passe au ralentis devant lui. Peter place également son gros gâteau à moitié mangé sur le sol, non loin du petit gars qui vient d’entrer sans permission. Il lui enlève ses lunettes, lui met du gel plein les cheveux pour qu’il se retrouve avec une coiffure en pétard. Le mutant lui dessine une moustache au feutre noir, ainsi qu’une barbe. Enfin, il retourne à son jeu et permet au temps de redevenir à la normale. Tout ceci c’est passé en une seconde. Le jeune inconnu n’a rien eu le temps de voir. C’est comme si Peter n’avait pas bougé de son jeu.

Le temps redevenu normal, la seconde qui suit, Peter sourit en entendant le petit brun se casser la figure, la tête la première dans le gâteau sur le sol.

« Yo, Minimoys ! » rit Peter, sans se retourné, toujours occupé à combattre le sous boss dans son jeu vidéo. Il lui adresse un petit signe de main.

Spoiler:

James n'avait plu vraiment le moral. Il pensait vraiment qu'il était mort. Ou du moins qu'il vivait ses derniers instants. Son esprit avait crée et imaginé un fils du nom d'Harry et dont la mère était Lily Evans. Peut être que son esprit voulait qu'il s'apaise avant de rendre son dernier souffle. Parkinson était allé trop loin avec ses tortures et James n'avait plus l'impression d'être lui même. Mais peut être que c'était mieux ainsi. Il aurait protégé ses amis jusqu'au bout. Maintenant,
il allait errer ici. Peut être qu'il trouverait un abri où se protéger la nuit. Et James marcha dans la rue, il n'était plus que l'ombre de lui même. Il était fatigué,inquiet et pas tranquille, par peur d'être suivi. Et il vit de la lumière au loin. Peut être qu'il trouverait de l'aide par ici. Il se rapprocha et il ouvrit la porte. Mais il n'eut pas le temps de dire le moindre mot qu'il s'entrava et tomba la tête la première dans un gâteau. S'il aurait été de meilleure humeur, James en aurait rit mais ce fut le truc de trop qui fit lâcher ses nerfs.

Mais il était trop digne pour craquer devant un inconnu. D'un coup de baguette magique, il fit tout disparaître et il s'approcha de l'inconnu qui riait. Il ne voyait rien drôle aujourd'hui. Pourtant sa voix trembla et dit:

"Pardon du dérangement... j'ai pensé que je pourrais trouver un refuge ici pour cette nuit.... De toute façon je suis mort.... je devrais pas causer d'ennui..."

James n'avait jamais été aussi peu optimiste depuis 4 ans. Il avait changé. Et pas comme il le voulait.

L'esprit farceur de Peter vient d'être réduit à néant par une petite chose sanglotante et à l'agonie. L'argenté met pause à son jeu et se retourne pour observer le mini-pouce sur le point de s'effondrer. Il note premièrement que les taches de gâteaux ont disparu. Etrange. Un sorcier ? Il a déjà vu un élève aux pouvoirs mystiques à l'Institut Xavier, tout comme ici, il a rencontré des personnes capables d'utiliser la magie comme si de rien était. Hé oui, le monde est plus loufoque que lui. Peter doit se faire une raison, se mettre à la page et dominer la cool-attitude de ses gens. Il en va sa réputation.

Le jeune homme pose sa manette sur le sol et observe l'enfant.

".... Woah ! Tu ressembles à un petit chien perdu tout piteux."

Il s'approche et lui frotte la tête avec un sourire amical. Dans les situations dramatiques, il faut garder le sourire pour entraîner un sentiment de sécurité et ne rendre le problème d'avantage traumatisé. Il faut montrer qu'il est adulte et qu'il sait prendre les choses en mains ! ...... Bordel de merde ! Trop compliqué pour quelqu'un qui s'appelle Peter Maximoff ! Un adulte responsable, aie aie aie, la difficulté. Il se penche vers lui, tout sourire.

"Tu as l'air un minimum en vie pour quelqu'un de mort, mon petit gars. Je crois surtout que ta faim et froid. C'est quand la dernière fois que tu as bouffé, Minimoys ? Attend, ne bouge pas !"

Peter disparaît quelques secondes pour réapparaître devant James avec un tacos bien chaud.

"Tadam ! Tient prend ça !" Il lui place de force la nourriture dans les bras puis se déplace très vite pour rassembler des coussins sur un tapis épais qu'il a installé sur le sol. "J'ai volé ces coussins au concierge. Ce type est plus bordélique que moi, il n'en aura pas besoin. Tu peux dormir là. Je lui ai pris plusieurs couvertures également. Dans une demi-heure la voisine du 4ème part bosser, elle est serveuse, la minette. Le gamin qui vit avec elle rentre dans une heure. Ca te laissera une petite demi heure pour prendre une douche bien chaude."

Peter acquiesce d'un signe de tête, fier de lui. Bah quoi, il n'y a pas de douche dans un garage. Mais il est plutôt contant de penser à tout. Ouais, ça va, il fait bien son job. Le pauvre gamin a l'air complètement perdu et désemparé. Peter croise ses bras derrière sa tête. Il faut qu'il le fasse parler, pour en savoir un peu plus sur les raisons de son état, sans le brusquer et le mettre en confiance.

"T'inquiète pas, ici, t'es en sécurité. Si quelqu'un te cherche des noises, tu peux compter sur moi ! Je vais lui kicker les fesses. Je suis un gars plutôt cool, tu sais ? Et sacrément badass ! Au fait, je m'appelle Peter ! Peter Maximoff. Mais tu peux m'appeler Quicksilver. C'est mon nom de super héros."

Le dit super héros s'affale dans les coussins, toujours sans le quitter des yeux.

"Tu veux jouer avec moi ? Tu as de quoi t'occuper ici. Et si tu veux te reposer, c'possible aussi ! Comme tu veux, p'tit gars ! Dis moi ce que tu veux, je suis un bon pote !"

James avait eu le temps de récupérer ses esprits. Cette ville le rendait dingue. Mais peut être bien qu'il était dingue, peut être que toutes ces tortures étaient de trop. James sursauta quand le garçon s'approcha de lui. Il était méfiant. Tout le monde semblait vouloir s'acharner à le rendre fou. A côté Voldemort et ses tortures étaient une récréation. Pourtant, il était bien perdu au milieu de tout le monde, tous ces gens qui vivaient leur vie comme si de rien n'était. Le garçon lui parlait, James l'entendait d'une oreille mais son esprit était trop occupé à assimiler de voir un Harry plus âgé que lui qui se prétendait être son fils et une Lily Evans aussi plus vieille que lui et qui semblait être trop gentille pour être sincère. Et tout cela lui faisait peur. Son courage partait au fur et à mesure. James vit alors le garçon revenir avec de la nourriture qu'il mettait entre ses mains et le jeune Gryffondor eut la nausée. Il se retenait de craquer devant le garçon mais il pensa alors à Regulus et à ses autres amis. Et il se détesta de plus en plus. Si Voldemort avait mis en place cette forme de torture pour asservir James, alors il avait gagné. James avait perdu toute estime de lui même. Et peut être que même s'il croisait Voldemort dans cette ville étrange, il lui demanderait de l'aide. Mais il devait parler à ce garçon sinon il allait penser que James était débile. Le garçon cherchait à l'aider mais il ne voulait pas tout ça.

"Merci... mais j'ai pas besoin de tout ça....." sa voix était de plus en plus blanche. Comme s'il voulait s'effacer de lui même.

Il posa délicatement la nourriture sur un meuble avant que les odeurs ne le fasse vomir toutes ses tripes. Il n'avait jamais faim. Il n'aurait plus jamais faim de toute manière. Même s'il savait que c'était complètement idiot de sa part. Puis le garçon se présenta enfin. Peter. Comme son ami resté à Poudlard. Un signe qui serra la gorge de James. Et puis il dit son nom de super héro. James continua de penser qu'il était complètement fou et qu'il ferait mieux de fuir. Il semblait amical pourtant et il ne semblait pas vouloir le juger. Mais le fait de savoir qu'il avait un fils de 23 ans qui n'était pas vraiment son fils, mit James dans le pire des doutes sur sa santé mentale.

"Je... je m'appelle James Potter.... "

James avait dit son nom. Maintenant s'il fuyait, il allait pouvoir le rattraper. Il garda sa baguette contre lui et il dit:

"Je dérange... je ne vais pas rester... merci quand même...."

James ne voulait pas rester, lui ce qu'il voulait, s'était se retrouver seul. Il avait toujours agit seul, toujours pour protéger les autres. Et là il voulait fuir le monde et lui-même, si c'était possible.

Bon ben ... La nourriture ce n'est pas trop ce qu'il lui faut. En même temps s'il a des nausées. Le pauvre. Peter ne pourrait pas se passer de nourriture. Autant mourir plutôt que de vivre sans manger. De toute manière, son organisme ne tiendrait pas. Breeeef. Il jette un petit coup d'oeil au garçon et continue de jouer, à jeu de voiture cette fois-ci. Peter, mec, essaie au moins d'aller droit avec ta bagnole. Faut dire qu'il n'est pas bien concentré. L'allure du mutant est toujours aussi décontracté, d'apparence, il n'a pas l'air plus concerné que ça par l’événement.

Il hausse les épaules à la première remarque de James.

"Tu parles d'un dérangement. Regarde où je vis, Minimoys. Dans un garage avec plein de jeux. Un vrai looser. Mon petit gars, en ce moment, ma vie virtuelle est bien plus palpitante que ma vie réelle. Tu devrais te poser et te vider l'esprit. C'est toujours bénéfique."

Peter se penche en arrière, la tête en bas, continuant de la fixer. Il n'a pas cesser de jouer, et Yoshi sur sa petite voiture percute les murs, se prend des bombes mais continue d'avancer .... dans le sens inverse du circuit.

"Ca te donne pas la migraine de te poser trop de questions ? C'est pour ça que tu as l'impression d'être mort. Faut te lâcher, ça ira mieux après. Tu te retiens et c'est pas bon. Tu t'enfonces, là."

A vrai dire, il ne connait rien de sa vie, rien de ses problèmes. Ne disons pas que chaque génération à ses propres problèmes ? C'est surement grave vu son état physique et psychologique. Du moment qu'il y accorde de l'importance, même si c'était pour un doudou perdu, l'affaire serait grave. Tout dépend des sentiments que renferment le coeur. Il faut savoir les gérer et la manière dont il doit les traiter, mais ça, ça s'apprend avec le temps. L'air cool et extraverti de Peter n'est pas venu du jour au lendemain.

Une seconde plus tard, il joue aux échecs contre lui même, se déplaçant trop vite pour qu'on le voit bouger.

"Tu peux partir si tu le souhaites. Ou rester. T'sais, j'ai appris un truc. On n'est pas fort tout seul. On est fort lorsqu'on est soutenu. Tout seul, on croit pouvoir tout faire. Tout endurer, battre des montagnes, devenir le super vilain hyper badass. Mais tu sais quoi Minimoys ? Même les super vilains, ils ont des alliés. Parce que tout seul, leurs projets ne peuvent pas être accomplit. Et toi ? C'quoi tes projets ? Tu peux y arriver tout seul ?"

Une fraction de seconde plus tard, Peter est devant lui, avant qu'il ne franchisse la porte. Il pose une main sur sa tignasse brune et frotte doucement son crane.

"Tu as l'air d'être fort mais au bout du rouleau. T'es crispé et plus mort que vif. C'pour ça que tu veux pas de compagnie et pas d'aides. Parce que tu crois que la solitude, c'est tout ce qu'il te reste." Il est passé par là lui aussi, il y a fort longtemps. "Faut se faire violence." Il le pousse, une fois, deux fois, trois fois. "Pleure, crie, hurle, frappe moi, peu importe. Mais lâche toi. Lâche toi et ne garde pas tout ça pour toi. Déchaine toi et après tu verras, tu arriveras à demander de l'aide."

Peter le gifle. Pas bien fort mais assez pour le brusquer. C'est pas méchant, pas violent et pas dans le but de lui faire mal. Non, c'est pour le pousser dans ses retranchements. Parfois, craquer sert à se relever et devenir plus fort.

"T'es une vraie boule de nerfs. Exprime les ! Hurle et frappe moi, va y ! De quoi t'as peur ? T'es une tafiolle ?"

James était prêt à partir, au fond de lui, il s'attendait à trouver une solution seule pour retourner à Poudlard. Même si c'était affronter ses pires cauchemars et peut être ne pas survivre, il serait aux côtés de ses amis. Il écouta le garçon en face de lui qui lui parlait de vie virtuelle. Qu'est-ce que c'était que ça? James n'en savait rien et plus il ne chercherait pas à comprendre la signification du mot virtuel. Puis le jeune sorcier commença à froncer les sourcils. D'où il se permettait de le juger? Il ne savait pas ce que James endurait chaque jour. Oui, il se posait des questions mais c'était seulement pour survivre. Encore une fois, pour ne pas se faire un ennemi, il resta silencieux mais la rage était en lui. Et bizarrement, il se sentait revivre. James trouvait le garçon excentrique, lui rappelant désagréablement Amos Diggory, ce prétentieux Pouffsouffle dont James avait réussi à battre une fois au Quidditch. Encore une fois, le garçon lui parla et James écouta poliment. Ses projets? James leva les yeux au ciel. Son seul projet serait de sauver ses amis, quitte à mourir pour cela. Et à cause d'un crétin ou de la magie, il était loin de ceux-ci. Et il ne préférait pas penser à ce que Voldemort aurait pu dire sur son départ. Il était capable de le faire passer pour un lâche. Et ça James ne l'aurait pas supporté. Il répliqua alors, sèchement:

"Mes projets? Sauver mes amis d'un fou furieux...et je me suis toujours débrouillé tout seul, alors ce n'est pas aujourd'hui que ça va changer...."

James était sur le point de partir. Après tout, il serait mieux dehors, où il pourrait réfléchir en paix à son plan pour revenir à Poudlard. Mais le garçon était encore une nouvelle fois devant lui, sans que James put dire ou faire quoi que ce soit. Il sursauta à son contact. Et encore une fois, James écouta son discours jusqu'à ce que celui-ci se mette à le pousser. Non mais à quoi il jouait? James sentit son corps se tendre et son esprit se mettre en alerte. Soudain il sentit une main s'apposer sur sa joue, Jame n'oscilla pas, il avait l'habitude avec Voldemort et ses punitions. Mais le fait que ce garçon se permette de faire ça, le rendit fou de rage. Personne n'aurait vu James Potter dans cet état auparavant. Il voulait le faire craquer? James allait résister. Il était habitué maintenant. Mais les mots le blessa dans son égo. Il allait trop loin. James brandit sa baguette et il hurla:

"REPULSO!"

Bon à défaut d'être un objet, le garçon reculerait de quelques mètres pour permettre à James de s'enfuir. Mais sa rage était trop présente pour fuir. Dans sa tête, tous les souvenirs défilèrent et sa rage augmenta. Elle l'aveuglait, tout en fissurant sa carapace qu'il s'était crée. Ce type n'avait pas le droit de le mettre dans tous ses états. Alors qu'il s'éloigna du fou furieux, James repéra un endroit pour se cacher et il laissa les larmes couler silencieusement. Il était furieux, fou de rage après ce type mais après lui même pour être aussi faible. Il frappa dans le mur, jusqu'à avoir ses mains en sang. Mais James ne le remarqua même pas, il était dans son monde, sa bulle de protection qui le protégeait quand son esprit en avait assez. Comme quand il se faisait torturer. Les larmes continuaient de couler, ce qui lui permettait de relâcher la pression. Il regarda sa baguette et comprit quelque chose. Il devait arrêter la magie. Il avait envie de briser ce bout de bois et tout abandonner. Mais une partie de lui refusait à renoncer d'être un sorcier. Cela voudrait dire qu'il serait un lâche. Il rangea sa baguette dans sa poche et il fut plus déterminé. Il se releva et il reprit sa baguette, la pointant de nouveau sur ce type.

"T'es avec lui, n'est-ce pas? Tu travailles pour Voldemort? Et tout ceci n'est qu'un piège? "

James se sentait ridicule à sortir toujours ce même refrain à tout le monde. Il devenait parano. Il aurait bien jeté un sort d'incendie mais son côté réfléchi lui demanda d'y renoncer. Ce type n'avait même pas de baguette et il doutait sérieusement que Voldemort accepterait dans ses rangs un type aussi excentrique. Mais James n'était plus lui même. On aurait dit un lion qui s'était enfui de sa cage et qui goûtait enfin à la liberté. Il reprit en hurlant:

"FOUTEZ MOI TOUS LA PAIX! JE SAIS CE QUE JE FAIS! J'AI JAMAIS EU BESOIN DE PERSONNE POUR AFFRONTER SES TORTURES! ET JAMAIS JE N'AURAIS BESOIN DE QUELQU'UN..."

Ce fut à ce moment-à que les dernières barrières de James cédèrent et il se mit à pleurer, comme jamais il ne se l'aurait autoriser à Poudlard.

"Jamais...." répéta-t-il entre deux sanglots. "De toute façon, c'est trop tard.. j'ai tout perdu... "

Il avait hurlé de nouveau. Oui, il avait tout perdu à cause de cette foutue magie. Il balança sa baguette dans un coin et reprit:

"Ca sert plus à rien! J'abandonne! J'en ai marre d'être un sorcier ... à cause de la magie, j'ai tout perdu.... S'il veut déclaré qu'il a gagné, il aura gagné... tant mieux pour lui..."

Et James Potter, le courageux Gryffondor n'existait plus. Il s'était affaibli. Il renonçait à tout. Et s'il devait vivre une vie de moldu, alors il le ferait. Pourquoi se battre pour rien? James y laissait sa peau, chaque jour. Il voulait se calmer mais rien ne lui permettait de se calmer. Il abandonnait parce que de toute façon, on le croyait déjà lâche pour disparaître comme ça. Il avait honte de lui-même. Un Potter n'était pas censé tout laisser tomber et il était le premier à le faire.

C'est donc avec ce bout de bois que James utilise sa magie. Intéressant. L'espace d'un instant, Peter se demande si l'essence de la magie vient de la baguette ou de James lui même. Mais ses pensées sont vites coupées court par le petit rayon qui sort de l'arme du sorcier. Oh Peter aurait pu l'éviter. Sans mal puisque avec son don, il voit le rayon s'approcher au ralentis devant lui. Qu'est-ce que c'est que ça ? Maximoff n'a jamais été quelqu'un de sage et sa trop grande curiosité lui fait défaut. Espérant que ce ne soit pas mortel, il se laisse frapper par le sort. Aussitôt, il sent son corps reculer. C'est très étrange pour quelqu'un d'aussi rapide que lui. La scène est toujours au ralentis, son corps recule de millimètre en millimètre. Alors Peter court, avance, recule, avance, recule. Aussitôt, il sent l'adrénaline s'emparer de lui, le défit le fait sourire et il court, court, court toujours plus vite, jusqu'à que sa vitesse dépasse le sort et qu'il soit libéré de son emprise ! Ok, c'était trop cool ! Mais ce n'est pas le bon moment pour jubiler et lui demander de recommencer.

Le petit gars a profité de la diversion pour se cacher dans le garage et pleurer à chaudes larmes. Il l'entend frapper contre le mur. En temps normal, Peter se serait inquiéter des taches de sang sur ses jeux de sociétés installés sur l'étagère à côté du petit brun. Mais il reste stoïque et ne bouge pas, laissant James exprimer sa colère avec les cries, la violence et les poings. C'est son moment à lui, ce moment où il doit évacuer et Peter n'a pas le droit d'intervenir. C'est un mal pour un bien plus tard, il le sait. En ce moment, le gamin doit le haïr de l'avoir poussé dans ses retranchements, mais il est encore trop jeune pour comprendre. Il n'a pas le même recule d'un adulte. Non, il ne comprend pas encore l'efficacité de relâcher toute sa colère. On ne peut pas tout garder en nous, sinon, c'est pire.

Alors Peter attend, tout simplement. Il attends que l'ouragan se termine. C'est fait. Phase 1, exécuté. Maintenant, il est prêt à parié que pour la phase 2, James va se relever et le mettre au défit. Il retient un petit sourire quand le brun se dresse devant lui pour lui crier dessus. Si prévisible. Mais si ça le soulage de crier, alors fait, hurle. Mais à ses mots, Peter est un peu perdu et perplexe. Lui ? Il serait avec un Super Vilain avec comme pseudo Vole de Morts ? Peter grimace. Okey, chacun son délire. Va vraiment falloir qu'il intervienne pour donner des noms plus cool hein.

"Nop, je ne fais pas équipe avec un gars qui vole les cadavres, c'pas trop mon truc."

Des tortures ? C'pour ça qu'il a le corps qui débloque, ce pauvre môme. Raven lui a dit qu'Erik avait eu une enfance des plus tragiques. Il ne connait pas tous les détails, mais lui aussi c'est fait torturer. C'est ça qui a fait qu'il est devenu Magneto ? Peter observe James. Est-ce que ce gamin plein de haine et de colère risque de prendre le même chemin ? Rien n'est sûr. Avec les bonnes rencontres ...

Alors il le regarde pleurer, encore une fois, sans rien dire. Il l'écoute lui dire qu'il a tout perdu. Que ce Vole de Mort /faut vraiment changer ce nom/ avait gagné. Peter secoue la tête. On ne laisse pas un vilain gagner. Pendant encore quelques instants, il observe ce pauvre James qui a enfin craqué, laissant tomber ses dernières barrières. C'était la phase 3. Avouer ce qu'on ressent au plus profond de nous. Avouer ses peurs et ses faiblesses. Mais après cela, vient la phase 4. Après le désespoir, le réconfort. Et une nouvelle solution.

Maintenant, c'est enfin son tour d'intervenir. Alors avant que James ne puisse s'en rendre compte, Peter est déjà vers lui, serrant le gamin dans ses bras. La boule de nerfs peut pleurer contre lui, lui hurler dessus, essayer de s'échapper, le frapper, lui jeter des sorts .. Oui, il peut faire tout ce qu'il veut, mais Peter ne le lâchera pas.

Pour cacher son émotion, il rabaisse ses grosses lunettes sur son nez et lève les yeux au ciel avec un léger soupire. Fut une époque où il était dans l'incompréhension totale. A la recherche de ses origines, essayant de comprendre pourquoi il est rejeté par les autres. Ses camarades, ses amis, la société. Pourquoi son père n'est pas là. Est-ce que son existence est un crime ? Un monstre ? L'enfant qu'il était, n'a trouvé personne pour l'aider, aussi il c'est forgé son propre bouclier, son masque de garçon jovial qui ne le quitte jamais. Mais Peter est complètement perdu. Chercher Magneto pendant ces 10 dernières années ne lui a apporter plus de questions que de réponses.

Personne n'a été là pour lui, aussi, il ne laisserait pas ce genre de choses arriver à quelqu'un d'autre. Et encore moins à un gamin qui pleure devant lui. Non, comment pourrait-il l'accepter ? Son bras libre se referme également dans son dos, rejoignant l'autre bras. Peter resserre son étreinte, il lutte, refusant toujours de le lâcher. Le mutant se mord les lèvres. La douleur de chacun, c'est un vrai poison. Mais il a toujours un antidote.

"Tu n'es pas seul. Tu n'es pas seul, tu m'entends. Maintenant, tu n'es plus seul."

Alors Peter laisse tomber leurs dos corps, assit, sur les coussins qui parsèment le sol, non loin de ses consoles. L'argenté pose une main sur la tignasse brune et lui frotte la tête. Enfin, il accepte de le lâcher.

"Il te faut peut-être une autre méthode. Tu ne t'es pas dit que si tu perds face à ce ... Vole de Mort, c'est parce que tu ne peux pas tout porter sur tes épaules ? T'es qu'un petit gars Minimoys. Même un adulte ne pourrait pas. La force et la puissance ne signifient pas tout. On a tous une forme de souffrance en soit. Je n'ai pas été torturé mais ... J'ai été seul, très seul. Je ne parle pas du simple type qui n'a pas d'amis. Non, regarde mes cheveux." Il tire sur une mèche grise. "Ce n'est pas une coloration. Ce sont mes cheveux naturels. 'Fin ... Ma mutation pour être exacte. Ma super vitesse aussi. Ce n'est pas quelque chose de normal là où je viens. J'avais 6 ans quand ça c'est déclaré. J'en parle jamais tsé." Peter secoue la tête et soupire profondément. Son discours est un peu brouillon. Lui même a du mal à mettre les mots sur ce qu'il a toujours pensé et jamais dit à haute voix. "Pour la société et mes camarades, j'étais un monstre. Au fond, c'est une question que je me suis toujours posé. Qui je suis ? Pourquoi est-ce que j'ai été laissé tout seul comme ça ? Est-ce que je suis un monstre. Alors j'ai trouvé un moyen de parer à tout ça. Sourire. Et croquer la vie à pleine dents. Parce que moi aussi, je n'ai besoin de personne. Puisque personne n'a besoin de moi. Ce n'était que justice, tu ne crois pas Minimoys ? Mais c'est faut. Parce que j'ai pas évolué. Puis j'ai rencontré un homme, qui a su me montrer que je ne suis pas seul, que je ne suis pas un monstre. Une personne qui peut m'aider."

Du moins en partie. Charles a su lui apporter beaucoup de choses. Mais la plus grande énigme le bouleverse encore beaucoup trop. Erik. Erik Lehnsherr. Magneto. Toujours et encore. Peter recommence à se noyer dans ce désespoir, redevenir celui qu'il était autrefois. Le gamin qui se cache derrière ses yeux, retournant à sa vie de solitude. Pour ne plus penser. Pour arrêter de souffrir. C'est la plus grande blague. On ne peut rien faire seul. Peter ne peut rien faire sans Erik.

Son attention se reporte sur James. Il lui sourit.
"Je te le répète encore. Tu n'es pas seul. Je ne te laisserais jamais seul. A partir de maintenant ... Je vais te faire une promesse Minimoys. Je te protégerais. Je ne laisserais personne te torturer ou toucher à un seul de tes cheveux. J'sais que je suis qu'un inconnu pour toi et que tu dois me détester de t'avoir poussé dans tes retranchements. Mais un jour, tu comprendras pourquoi. En attendant, on cherchera. On cherchera le moyen de te débarrasser de ce type au nom pourri. Et p'tet que tu verras en moi un visage familier."

Peter lève son poing vers lui en guise de promesse.
"Je suis cool et badass. Tu verras, ensemble, on va trouver un moyen de leurs puncher la gueule, à tous ces cons. Il faut une stratégie et un esprit d'équipe pour ça. Peu importe le temps que ça prendra."

Peter s'apprête à baisser son poing en faisant une remarque ridicule sur le fait que tout compte fait, James ne devait pas le toucher parce qu'il allait le tacher avec sa main en sang et que c'est méga dégueulasse ... Mais il fut stopper par le portail du garage qui s'ouvre une nouvelle fois.
Le nouvel arrivant est à peu près de l'âge de James. Cheveux noirs bouclés, en bataille. Il observe la scène en clignant des yeux.
Peter sourit, c'est ce qui s'appelle tomber à pic ! Ce gamin est LA solution. Il laisse l'adolescent de précipiter vers eux. Après un regard vers le murs tachés de sang, l'inconnu prend délicatement la main de James, en sang.
"Qu'est-ce que tu t'es fait ? Il faut te soigner. C'est Peter qui t'embête ? Fais pas attention à lui, c'est un idiot. Et bien, heureusement que Veronica m'a dit de toujours gagner la boite à pharmacie sur moi. C'est parce que j'ai tendance à m'attirer des ennuis héhé." Il rit d'une manière un peu gênée et doucement, le gamin sèche les larmes de l'autre ado. Enfin, il ouvre son petit kit de survie. "Au fait, je m'appelle Baelfire. Mais tu peux m'appeler Bae ! Et toi ? Ohlalala t'es dans un sacré état ! Laisse moi soigner ta main !