Un petit appartement dans un quartier défavorisé. Un travail de serveuse dans un petit resto. Oui, ça lui convient pour le moment. Elle préfère se faire toute petite, le temps de régler ... ces petits problèmes d'électricité. Devant la porte du restaurant, la blonde observe ses mains avec attention. Oui, ça ira. Si rien ne la stress, ça devrait aller.

Elle pousse la porte avec un pseudo air serein. Eviter les clients les plus compliqués et se concentrer sur ceux qui sourient. Sa prise de service se fait rapidement. Son patron a prit l'habitude de la voir refuser certains clients. Plutôt que de la virer, il ne s'en formalise plus. Ella a ce petit quelque chose ... Ce visage d'ange qu'il ne faut pas contrarier. Un démon se cacherait derrière cet être angélique ? Il ne saurait le dire, mais une chose est certaine, cette fille est aussi charmante que dangereuse.

C'est vrai, c'est elle. Au final, tout au long de sa vie, elle a joué sur deux plans. La blonde secoue la tête et prend la commande des jeunes lycéens, toute sourire et aimable. Elle rit avec eux et partagent leurs blagues. Menteuse, tu n'es qu'une menteuse et une manipulatrice. Ton sourire cache le monstre que tu es. Mais la vérité fini toujours pas sortir. C'est ce qu'il s'est passé. La mort. Elle n'a pas été une fin en soit. Même la Faucheuse n'a pas voulu d'elle.

Après un dernier rire, elle file donner la commande en cuisine puis s'occupe d'une autre table. La soirée se passe plutôt bien, jusqu'à qu'une petite heure avant la fermeture, la porte s'ouvre, laissant entrer deux voyous, clope au bec, les mains dans les poches. Ils s'assirent en raclant les chaises sur le sol, les pieds contre la table.

"Hé, ma belle. Ramène donc ton petit minois."

Faisant la sourde oreille, Elle ne s'en formalise pas et se concentre sur son client, un peu à l'écart à une table. Un homme propre sur lui. Élégant et plutôt bel homme, il faut bien le reconnaître. La blondinette lui adresse un sourire charmeur, ignorant les deux autres.

"Vous avez choisis ?"

Oui, elle préfère ne pas se mêler à ce genre de personnes. Oh non pas qu'elle ait peur, loin de là. En fait, s'il faudrait avoir peur pour quelqu'un, ce serait plutôt pour eux. Si elle perd son calme, ce sera bien vite de mauvaise augure.

"La gonzesse sait se faire désirer."
"Et pourtant, elle a le profil d'une fille facile."
Les deux ricanes et se frappent la main.

Bandes de petites frappes. Un oeil expert aurait pu voir le léger jais électrique traverser la joue de la jeune femme, l'espace d'une demi seconde. Non, non, inspire expire !! La blonde sourit de nouveau à l'homme devant elle.
"Veuillez m'excuser, je reviens dans une petite minute."

En temps normal, elle aurait joué de la situation. Ella aurait jouer le jeu de la victime appelant à l'aide un beau samaritain. Mais là, elle est beaucoup trop inquiète pour jouer. Ca recommence, elle le sent venir. Cette puissance qui s'émane d'elle. La jeune femme, toujours souriante, les mains dans son tablier sautille presque dans la cuisine, de bonne humeur malgré la situation. Ce n'est que factice. La porte refermée, elle attrape un verre et le casse sur le plan de travail. Silencieuse, elle regarde le sang couler sur sa main. Le cuisinier la questionne, surprit. Ses paroles font un bruit de fond agaçant. Elle perd son sourire.

"Oh, la ferme !"

Une lueur bleue passe dans ses yeux, les lampes de la cuisine et de tout le restaurent grillent toutes en même temps. Le courant saute. Elle pose ses yeux sur ses mains cachés sous le plan de travail. Non non non ! Des leurs bleus s'en émanent. Non, contrôle toi, contrôle toi !

Prenant la fuite par la porte arrière du restaurant, elle court, court et court sans s'arrêter. Jusqu'à rejoindre un entrepôt désinfecté. Ca recommence, ça recommence. Elle ne maîtrise plus rien. Paniquant, la respiration saccadé, ses muscles crispés, elle sent l'agacement monter au même rythme de cette colère et cette rage qui ne la quitte jamais.

Tu n'es qu'un monstre. Tu ne pourras jamais changé. Ne rejette pas tes origines. Ella se laisse tomber assise contre le mur au fond de l’entrepôt. Une vie normale ? Comme si tu le pouvais. Menteuse, manipulatrice. Tu ne peux changer parce que tu as été façonnée ainsi.

Une sociopathe.

Ella pousse un crie et l'électricité traverse l'entrepôt. Essaye de changer, la mort t'attendra au bout du chemin. Tu l'as trouvé. Et maintenant ? Qu'est-ce qu'il te reste ? Juste ce cerveau détraqué. Psychopathe. Sociopathe. Menteuse. Monstre.

La blonde se redresse, des éclairs s'échappant de son corps, au moment où quelqu'un entre dans l'entrepôt. Elle ne distingue même pas l'homme du restaurant. Il ne reste plus rien d'autre que la folie. Tuer. Tuer. Tuer. Comme il l'a tué, elle.

Elle fixe l'homme devant elle, sans vraiment le voir. Avec un crie de rage, elle le foudroie sur place. Ses éclairs ne s'arrêtent pas. Elle compte bien ainsi le faire exploser, gardant ses mains devant elle, laissant les jais s'en échapper. Elle crie encore. Cette scène lui en rappelle une autre. Quelqu'un a déjà subit ce sort. Un homme aussi dérangé qu'elle. Elle y avait cru pourtant, à cette vie en harmonie, tous les deux, loin des monstres crées par leurs parents. Elle c'était mentit à elle même. Elle lui avait mentit également et en avait subi les conséquences.

Peu importe. Tue le, tue le, tu dois le tuer. Il n'y a plus que ça à faire. Son crie se fait plus acharné, plus fou. Pleine puissance. Alors elle redouble d'intensité, le foudroyant toujours plus, toujours plus fort. Elle se souvient si bien les morceaux de chaires calcinés de Sylar, se détachant de son corps. Peu importe, puisqu'il se régénérait. Régénération cellulaires. Ella semble tout mélanger. Sylar et cet homme devant elle. C'est comme si c'était la même personne. Peu importe, TUE LE ! Elle avance d'un pas, d'un autre, foudroyant encore et toujours. Jusqu'à se vider de sa puissance. Tout d'un coup, plus rien. Ses mains se reposent doucement le long de son corps, la pièce plongée dans le noir. Ses yeux se ferment, son corps bascule en arrière. Elle perd connaissance.